Wrath of Warcraft
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 Andorhal, Maître des Déchus

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Andorhal
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Andorhal


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Date d'inscription : 31/07/2010

Andorhal, Maître des Déchus  Empty
MessageSujet: Andorhal, Maître des Déchus    Andorhal, Maître des Déchus  EmptySam 4 Fév - 17:45

Vingt-deux heures. Il se tenait assis sur un banc, opiniâtre. Une faible lumière l'entourait. Ni vent, ni bruit. Rien. Il leva la tête, la pluie tombait à flot. Le vent mugissait dans le ciel tempétueux. Un messager passa en trombe devant le jeune garçon qui tendait la main, il n'y fit guère attention. Il grelotait et claquait des dents. Recouvert d'une suie noire et de poussière ses haillons ne réchauffait guère. Sans doute n'avait t-il pas mangé depuis plus d'une semaine. Son estomac réclamait famine, la faim le tenaillait. Son corps l'handicapait plus qu'autre chose. Ses membres étaient horriblement maigre. Dans un effort titanesque il arrivait tout les jours à tendre fébrilement son bras pour réclamer quelques pièces de cuivres. Bien souvent, les gens étaient peu respectueux et ignoraient l'enfant. Les plus malfaisants venaient à le ruer de coup pour récolter ce qu'il avait durement amassé. Seuls quelques uns, généreux, avaient pitié de lui et lui offrait des vivres ou bien quelques pièces. Au final, sa vie se résumait à survivre. Il essayait de temps à autre de chasser les rats de la ville mais ils étaient en général durs à attraper et il épuisait plus d'énergie qu'il n'en regagnait. D'ailleurs, une alerte aux maladies animales s'était déclenché et l'on se méfiait des bêtes errantes.

Aujourd'hui, il n'arrivait pas à dormir. Pour faire passer le temps il décida de contempler le par terre de dalle qui jonchait le sol. De là où il était il pouvait en dénombrer 582. Prit dans l'enivrante sensation de légèreté et d'apaisement, il sentait son corps le lâcher... Il ferma les yeux. D'un coup, un bruit assourdissant retint en échos dans toute la ville. Il sursauta avant de s'assoir. Une petite troupe de garde équipés de lanterne passa devant lui. Les assassinas étaient communs en cette période et rien ne l'inquiéta. Observant les alentours une ombre vint cependant le déranger. Derrière le mur en sorti un homme frêle tenant une femme tout aussi jeune que lui dans ses bras. Le jeune homme s'agenouilla avant de pleurer dans un râle de souffrance. Ses cheveux trempés cachaient son visage empli de tristesse. Curieux et ne comprenant pas ce qui se déroulait, il voulu y jeter un coup d'œil de plus près. Il se leva lentement, vacilla, puis s'avança en titubant. Une fois à sa hauteur il lui dit, " Pourquoi vous pleurez monsieur ? ". La gorge serrée l'homme ne répondit pas, s'assis lourdement sur le sol laissant le corps de la femme à découvert. Elle gisait la bouche ouverte, une expression de terreur lui restait dans ses yeux révulsés. Au niveau du ventre, des tripes ressortaient, laissant une odeur immonde. Une marre de sang entourait le tout. Le petit garçon horrifié ne pu s'empêcher de vomir. Il comprit qu'elle était morte et que rien ne pourrait la ramener à la vie.
L'homme se décida à marmonner : " Tu sais petit, il y a des choses qu'il ne faut parfois pas regarder et précisément ce genre de chose ! Un jour tu comprendra que nos ennemis sont plus proches qu'on le pense et nous restons impuissants. " Sur ces mots, la garde arriva, bousculant le garçon encore marqué par scène. Il repartit dans le sens contraire, se blottit contre un caniveaux et pensa.

La pluie était véritablement passé et la vie reprenait son cours à Hurlevent. Bien que l'air ambiant soit encore très humide, le petit frileux se sentait bien. Il n'avait au final pas réussi à dormir et avait médité. La boucherie d'hier soir lui remémora son arrivée dans l'hospice. Suite à la disparition mystérieuse de ses parents, l'enfant avait été recueilli par un homme d'une soixantaine d'année. Ce-dernier avait plusieurs garnement sous son aile et les forçaient au travail. Certains étaient fouetté et ne recevaient pas leur portion quotidienne s'ils n'obéissaient pas aux ordres. Bien sûr, ces actes étaient bien cachée d'Hurlevent. D'apparence, tout le monde croyait que c'était le bienfaiteur des petits enfants. Un jour, l'enfant réussi à s'évader avec des amis mais pas sans mal. Un fut égorgé et l'autre empalé par la dague du vieux fou.
C'est donc dans la précarité la plus totale que le gamin grandit. Interrompu dans ses souvenirs un autre garçon se tenait devant lui, le regardant naïvement : " Hé dis, tu t'appel comment ? " Cette question revenait très souvent et il était habitué à ce qu'il aurait pu presque qualifié de rituel. A force, le petit garçon ne répondait même plus. Seulement, le rouquin potelé en face de lui n'avait pas l'air de vouloir partir et affichait un grand sourire.
Voulant être tranquille, il répondit : " On m'appel Andorhal ", puis lui tourna le dos. Mettant un doigt sur ces lèvres et perplexe de la réponse, le garçon de bonne augure enchaina : " Moi c'est Garld ! Si tu veux on pourrait faire connaissance ? ". Andorhal soupira et ne daigna pas répondre. Garld insista :
- Tu sais, ça fait plusieurs jours que je te vois carapaté dans ton coin à dormir dans le froid...
- Et alors ça te fais quoi ?
- Ba disons que des amis m'ont dit que tu n'avais pas de papa et de maman, et j'aime pas voir les gens seuls, ça doit pas être marrant...
- On s'y fait, tu ferais mieux d'y aller tes parents doivent t'attendre.
- J'ai tout mon temps ! Et puis j'ai ramené un peu de pain, j'ai pensé que tu en voudrais, tu es maigre comme un bout de bois.
En voyant la nourriture Andorhal ne put s'empêcher de baver. Il tendit les bras tremblant vers Garld. Ce dernier lui donna joyeusement le pain. Andorhal l'engloutit et faillit s'étouffer à deux reprises. Une fois repus, il accepta de discuter avec le petit inconnu qui ne lui paru pas aussi farouche qu'il ne le pensait. Il pu redécouvrir Hurlevent et visiter le port. Pourtant si près de lui, de nombreux lieux restaient à repérer. La journée terminée, Garld proposa à Andorhal de venir dormir chez lui. Avec la petite fortune que sa famille possédait, il ne serait pas en manque de place. Son père altruiste accepta avec plaisir. Andorhal ne se doutait pas qu'une grande amitié allait naître entre les deux compères.
Une dois arrivé sur place, Andorhal fut lavé, habillé avec des vêtements dont il n'aurait jamais soupçonné un jour les porter. Le soir, il fut convié au coin du feu où le père de Garld si tenait. Faisant des vas et viens avec sa chaise à bascule il fumait un tabac aromatisé. Il se racla la gorge puis de sa voix grave commença :
- Tu es sûrement au courant que l'hiver approche et je voudrais pas qu'un petit enfant de plus vienne à mourir frigorifier dans nos rues. C'est pour cela, que tu va rester avec nous pendant la saison. Ensuite, il tu pourra faire comme bon te semble. Qu'en dis-tu mon garçon ?
- D'accord monsieur.
Après tout, Andorhal n'avait pas de raison de refuser cette offre charitable. Ne pas se soucier de quoi avoir à manger l'emplissait de joie.
La saison passée, Andorhal décida de rester dans ces appartements douillets dont il avait pris l'aisance du confort. Ainsi, passèrent douze saisons.

Malgré son manque d'éducation, les parents de Garld avait fait d'Andorhal un garçon très poli. Ils s'étaient d'ailleurs demandé pourquoi personne n'avait jamais fait attention à lui lorsqu'il vivait dans la pauvreté. A présent loin de tout ça, son âge eut raison de lui. Appartenant à une famille il lui fallait rejoindre une école. Le choix fut contre toute attente instantané. Le flash-back de la femme étripé lui avait prendre conscience d'une chose : La vie des autres étaient plus importante que ça propre vie. Guidé par la voix de la lumière il protègerait la veuve et l'orphelin. Il éradiquerait tout les morts-vivants qui se dresseront sur son chemin et viendra a bout des plus féroces chevaucheurs de Worg. Quant à son ami, la décision fut plus longue, mais après mûre réflexion il choisit l'enseignement des arcanes.

Le premier jour, l'attente était longue. Malmenés par des fils de nobles, la réputation du gamin des rues avait circulé et Andorhal ne passait pas inaperçu. Tout ces visages hautains lui montraient clairement qu'il n'était pas le bienvenue et ne le serai jamais. A la fin de la journée, il fut même agressé dans une ruelle alors que Garld s'était absenté. Roué de coup et de sorts d'entraves il en sorti en piteux état. Le père de Garld furieux menaça les jeunes prétentieux de les tuer. Mystérieusement, on ne se risquait plus à insulter hors des cours Andorhal.
- Alors Garld, prêt pour ces cours théoriques ?
- Je voudrai bien m'en passer figure toi ! Si ça continue à force de devoir livre leurs pavés énormes je ne vais plus pouvoir dormir...
- Haha, regarde moi ça, en seconde année et déjà à se plaindre ! Nous, nous étudions déjà l'essence même de la lumière et surtout comment la contrôler, c'est passionnant !
Andorhal imbiba sa main d'une aura jaune transparent avant de la faire s'envoler.
- Tu vois, c'est pas si compliqué, surenchérit-il.
- Ah tu ne manque pas d'air parfois...
- Allez trêve de plaisanterie je dois chercher le laboratoire arcanique.
Garld lui indiqua la direction et Andorhal pris ses jambes à son cou pour ne pas être en retard.
En passant devant une salle de cours, il entendit des rires malsains. Il rebroussa chemin et contempla la scène. Une jeune elfe au sol recroquevillée gémissait suppliant d'arrêter. Deux garçons s'amusaient à la frapper et à l'injurier : " Alors comme ça les hauts-elfes sont toujours tolérés ici ? Mon père dit que vous auriez dû finir comme ce chien de Kael'Thas. Votre race est pittoresque ! " Outré, Andorhal rentra dans la salle et regarda les autres qui ne réagissaient pas :
- Une fille se fait frapper et vous êtes là, à ne rien faire ? Vous devriez avoir honte !
- Oh mais qui vois-je ? C'est le salopiaud des rues !
La classe rigola dans un brouhaha infernal.
- Lâche là et excuse toi, je te laisserai peut être en entier...
Les rires s'intensifièrent si bien que l'on dû crier pour s'entendre correctement.
- Alors comme ça ce bâtard ose me donner des ordres, comme c'est distractif ! Tu va mordre la poussière !
Andorhal fronça les sourcils, afficha un regard noir et chargea à son tour. Un encocha un crochet du droit qui arriva en pleine figure de son opposant. Il s'écroula sec. La salle devint tout à coup très calme. L'autre garnement tremblant recula rapidement et alla se cacher derrière l'estrade. Andorhal aida la jeune fille à se relever :
- Quel es ton nom, que je sache au moins qui j'ai sauvé, sourit Andorhal.
- Julia.. Je ne sais comment te remercié...
- En apprenant la vie à ces déchets. Après tout, ton peuple est très grand et tu peux en être fier, malgré ce qu'il est devenu aujourd'hui. ET PRENEZ EN DE LA GRAINE, LARVES !
Julia esquissa un sourire. Les cloches retinrent indiquant le commencement d'un cour. Tout deux restèrent muets mais comprenaient qu'ils se reverraient d'ici peu.

Julia et Andorhal s'étaient donnés rendez-vous au quartier des mages, là où peu de non magicien venaient. Les oiseaux virevoltaient dans le ciel d'azur. L'odeur chaude de l'été annonçait des magnifiques journées. Andorhal adossé à un arbre mangeait une pomme. Il plissa les yeux à cause du soleil et commença :
- Alors comment va notre belle damoiselle ?
- Fort bien, bizarrement je n'ai plus aucun problème avec ces vauriens. Merci encore.
- Boarf, t'inquiète pas, ici on à l'habitude de ce genre d'ennui. Tu viens d'où ?
- Hurlevent, des grands jardins précisement. J'ai toujours vécu ici, ma mère m'a éduqué et mon père combat pour les Humains.
- Je vois. Un jour je te ferai visité des recoins dont tu ne soupçonne même pas l'existante.
- J'aimerai voir ça tiens !
Ils discutèrent longuement et les heures passèrent. Andorhal rentra tard le soir.

3 années entières s'étaient écoulés. La majorité atteinte, chacun était libre de faire ce que bon lui semblait. Garld arrêta la magie des arcanes jugeant cet art trop complexe, il voulait devenir bibliothécaire. Andorhal et Julia quand à eux, avaient acquis une certaine réputation grâce à leurs excellent résultat et maîtrise de leur magie. S'engageant dans l'armée d'Hurlevent, ils voulaient servir noblement la juste cause. Malheureusement, ils furent très vite appelés à combattre. Une expédition dans le but d'épurer Stratholme dirigé par un commandant prétentieux de Parador allait être mené. La route laborieuse compta des pertes, dû aux climats ardus et aux assassins de la Horde. De plus, Parador intransigeant traitait ses troupes comme du bétail. Certains mêmes désertèrent avant d'arriver. Au départ une cinquantaine, ils se retrouvaient à la moitié de leur effectif. Le plus intelligent aurait été de faire demi-tour mais l'entêter ne voulait strictement rien savoir. Pour lui, cela aurait nuit à sa soit-disante réputation. On aurait presque pu le prédire mais le combat fut vain. Les morts encerclèrent les plus jeunes qui se firent décapités tandis que les autres, plus aguerris, moururent d'épuisement. Andorhal frappant frénétiquement sur un squelette se fit assommer, tout comme Julia d'ailleurs. Dans un dernier souffle, un paladin protégea les deux jeunes dans un bouclier divin. Toutes ses forces mit dans ce bouclier, la paladin avait réussi à faire fuir les morts au péril de sa vie.

Sa tête bourdonnait et sa vision trouble l'empêchait de discerner les lieux. Il se massa lentement le crâne. En pivotant légèrement sa tête vers la droite il aperçu Julia. Blessée au bras, elle était encore inconsciente. Andorhal prit son courage à deux mains puis l'emmena vers une maisonnette abandonnée. Il l'a posa délicatement et incanta un sort de soin. Seul le sang sec imbibé sur les vêtements n'avait pas disparu. Andorhal s'assit à côté d'elle. Avec un visage impassible et un regard mécanique, il essayait de se souvenir. Son mal de tête persistait et mit pied sur le sol corrompu des Malterres. L'air ambiant sentait la pestilence et le ciel ocre recouvrait les étoiles. Andorhal discerna tant bien que mal la lune. Il savait que marcher seul dans les Malterres était synonyme de mort. Il dissipa alors toutes les auras lumineuses qu'il avait autour de lui pour ne pas alerter les zombies alentours. Cherchant de quoi de réchauffer et de quoi dormir, Andorhal fouilla les demeures défrichées. Une fois de retour à son campement de fortune, Julia s'était réveillée. En discutant, ils se souvinrent de tout. Il fallait au plus vite retourner à Hurlevent et en informer la caserne.

Ayant oubliés toutes notions de l'heure, ils partirent tard dans la matinée. La carte qu'il avait prit soin de prendre avant son voyage lui permis de se rendre à la Chapelle de l'Espoir de Lumière. Ils furent escortés en griffon jusqu'à Hurlevent. Une fois leur rapport établi, Andorhal et Julia furent récompensés pour leur courage exemplaire. Les mois qui suivirent furent mouvementés mais bénéfiques puisque Andorhal réussi à décrocher le titre honorifique de " Gardien de la Lumière ".

A force de parler, Julia et Andorhal s'étaient donnés comme ultime objectif de braver les monstruosités du Norfendre. Changer d'air ne leur feraient pas de mal et mettraient leurs compétences à rude épreuves. Le jour du grand départ arriva donc. Un imposant bateau qui faisait le relais entre Hurlevent et le Norfendre avait enfin accosté. Par cette journée étonnement glacée Garld avait tout de même tenu à dire au revoir à son meilleur ami, son frère. Pendant une dizaine de minutes ils s'enlacèrent et se racontèrent quelques blagues.

Le capitaine cria quelques mots qui surfirent à disperser l'équipage sur le navire. Chacun se trouvait à son poste, le voyage allait commencer. Andorhal jeta un dernier coup d'œil dans la ville dans laquelle il avait grandi laissant derrière lui son ami de toujours. Il rejoignit rapidement Julia qui contemplait la mer avec admiration. Les eaux calmes leurs permettraient d'assurer une traversée sans accroc. Toutefois, ce ne fut pas le cas puisqu'en haute mer un navire pirate attaqua l'imposant navire. Munis de quelques gardes et de canons obsolètes, Julia et Andorhal allait devoir s'occuper eux même de la défense. Un corsaire armé d'un sabre et hurlant comme un fou chargea sans réfléchir. Andorhal para le premier coup et rendit un coup horizontale en plein dans les côtes de son adversaire. Ce dernier fut dès lors à genoux crachant répétitivement du sang. Julia de son côté ne perdit pas de temps en transformant la moitié de l'équipage en mouton inoffensif. Avant même de pouvoir de se libérer de leurs entrave Andorhal les brula en concentrant une force impressionnante dans la lumière. De suite, le reste des survivants s'empressa de se jeter dans la mer glacé, où ils se noyèrent. Pour ne pas "polluer la mer" comme disait Andorhal, il fit brûler l'épave à moitié cassée.

Une fois arrivée, le doux remous des vagues très vite stoppé par des cris de soldats impériaux qui défendaient hardiment le bastion assailli par une pelleté de démon des cryptes. Après tout, le Norfendre avait bien la réputation d'une zone constamment hostile, Andorhal n'en fut donc pas intrigué. Il traversa juste le fort où un maître des griffons attelait ses bêtes. Normalement interdit aux soldats voulant se déplacer librement dans le territoire, le titre de Julia et Andorhal suffit à faire changer d'avis le maître des griffons qui leurs fournit des bêtes endurantes et musclées. De haut, même le ciel paraissait regarder d'un mauvais œil ses habitants. Une pluie continue et des orages rythmaient les journées de la zone qui empêchaient une bonne visibilité. Ayant parcouru quelques kilomètres, Andorhal s'arrêta un instant pour consulter la carte. Une mauvaise idée puisque la bourrasque l'emporta. L'idée même de la récupérer fut tout de suite retirée puisque l'épais brouillard d'altitude n'offrait pas la possibilité de discerner les petites choses. Ils se déplacèrent alors à l'intuition. Ils errèrent des heures durant sans trouver refuge. La faim commença à s'emparer d'eux et la froideur du climat n'arrangeait pas les choses. Ils survolèrent alors une immense muraille qui ne les interpella pas. Le mauvais temps se dissipait peu à peu.

Sur le sol, on distinguait clairement des centaines de morts-vivants qui déambulaient librement. La simple vu de ces monstres suffit à dégouté Julia. L'odeur pestilentielle qui se dégageait traduisait l'imprégnation durable qui s'était installé dans cet endroit. En plus d'un sol totalement défriché et recouvert d'os, les lieux comptaient de gigantesques bâtisses où l'on pouvait distinguer des gravures mortuaires. Aucun doute possible, ils se trouvaient dans la Couronne de Glace. Julia demanda de partir immédiatement. Andorhal lui, se sentait inexplicablement attiré par une force étrange. Voulant en savoir plus, il tenta de se rapprocher de la source de l'aura. Julia le suivit à contre cœur. Déviant la surveillance des morts sur de simple leurres ils arrivèrent à côté d'un puits sans fond. La puissance attractrice émanait de l'endroit et Andorhal s'empressa de sauter dans le trou. Julia soupira et le suivit obligée. Elle lança un sort pour ralentir la chute. Des minutes s'écoulèrent avant de pouvoir toucher le fond. Un spectacle original se présenta aux deux amis. Un caveau lumineux renfermant de gigantesque élémentaire visqueux cernaient la pièce. Dans le tas, un d'eux était plus grand et plus costaud. Andorhal, agile, grimpa sur la bête et lui assena un violent coup de marteau.
Mais, contre tout attente Andorhal tomba, forcer d’être à genou. Il prit sa tête avec ses deux mains et cria. Ses pupilles se dilatèrent. Julia accouru auprès du souffrant et lui donna une potion d’anti poison. Andorhal réussi juste à se relever. Il transpirait et tremblait de tous ses membres. Relevant sa tête avec le plus grand effort, il aperçu un petit autel entouré d’une aura d’ombre. Julia l’aida à marcher, elle cru bien faire en continuant. Arrivé cette fois à un mètre de l’autel, Andorhal s’effondra pour de bon et resta inerte pendant quelque seconde. Etrangement à l’approche de l’autel, seul Andorhal ressentit ce mal, l'aura qu'il avait pressenti tout à l'heure l'envoutait. Comme ci que lui seul l’avait vu, et que lui seul était là. Il tendit son bras. Ses yeux se fermèrent peu à peu.
-Réveille toi ! Je t’en conjure !
-Je… ne veux pas… v…vous perdre. Veille sur Garld, prend soins de toi, nous avons été bons amis.
Des larmes de cristal vinrent caresser les joues d’Andorhal. Elle ne voulait pas ramener son corps. Il avait déjà traversé tant d’épreuve, elle ne voulait pas lui en faire traversé d’avantage.
Elle fit demi-tour. Elle avançait doucement et lentement. Puis, elle s’arrêta nette. Un bruit venait d’où gisait Andorhal.
-Soyez tous exterminés, bandes de recréant ! Fichtre !
Elle tressaillit devant cette scène. Andorhal se tenait debout, le regard plus sombre que jamais, poing fermé, avec à la main son marteau. Il fonça sans réfléchir, sans esprit. Julia lâcha son bâton, se cacha le visage et tomba. Du sang ruisselait.

- Halte paladin ! Puis-je savoir qui êtes-vous et que transportez-vous ?
- Andorhal, soldat et veillez à l'avenir ne plus m'importuner.
Le garde stupéfait déglutit à l'entente du nom et laissa Andorhal franchir les portes de la capitale. Rentrée à Hurlevent fut plus simple que prévu. Julia avait laissé un portail devant elle avant de décédé. L'idée de rentrée seule était trop risquée, alors se servir de ses capacités de mages étaient tout à son honneur. Andorhal marchait lourdement. Ses cheveux portés par le vent et son regard noir lui donnait un aspect effrayant. Pourtant, la journée fut ensoleillé et les oiseaux s'égosillaient à piailler. Des marchands itinérants faisaient le relais entre Hurlevent et Conté-de-l'Or. Bref, une journée tout à fait normale.
Andorhal enjamba le petit muret qui dessinait le cimetière. Quelques fosses déjà creusées étaient prêtes à être "remplies". Dans l'une d'elle il y déposa soigneusement la défunte. Il jeta quelques fleures. Il stoppa son geste un instant. Il sentit une présence néfaste qui l'esponait. N'y prêtant pas attention il s'exclama :
"Julia, si tu m'entends... Un jour je te rejoindrai. Je sais que tu ne pourra pas me pardonner de ma faute, mais la folie qui s'accapara de moi fut telle que je contrôlais plus aucun de mes mouvements. Dans mon esprit j'étais comme pétrifié, criant au désespoir. Je suis désolée. Comme tu me le demanda autrefois, je ne te ramènerai pas à la vie. Ton vœu est exaucé.
Je sais que tu aurais voulu que tes parents soient là, mais comment leur expliqué que son meilleur ami est pu faire une chose de la sorte ? Moi le paladin de la lumière ? Mon égoïsme me perdra un jour. En attendant repose en paix. Ta vie fut trop courte, bien trop courte. "

Garld eut vite fait de remarquer le changement d'attitude soudain d'Andorhal. La mort de Julia lui était encore inconnue. Il n'avait parlé à personne de sa mort, pas même à lui, son meilleur ami. Pourtant, Garld soupçonnait un grand bouleversement dans la vie de son compère. Le fait que Julia ne soit pas là, signifiait sûrement qu'ils s'étaient fâchés au point de ne plus se voir. Il ne préféra donc pas parler d'elle. Voulant l'aidé par n'importe quel moyen il décida de lui faire rencontrer une connaissance avec qui Garld avait sympathisé durant l'absence d'Andorhal. Il aurait été facile de demandé directement qu'est-ce qu'il s'était passé. Néanmoins, le regard impassible du jeune homme fut exactement le même que le jour de leur rencontre. Le contact avec de nouvelles personnes le ravivait. Ainsi, lors d'une après-midi de forte chaleur, ils se dirigèrent en direction de la caserne d'Hurlevent. Le protagoniste les attendait. Il se nommait Hargard, homme humble et courageux. Ses aptitudes au combat exceptionnelles lui avait valu le titre de Chevalier. Apparemment, il aurait réussi à échanger quelques passe avec le Baron Vaillefendre et même à le blessé. Du moins, c'est ce que Garld savait de lui. Ils s'étaient rencontrés lors d'une petite expédition de recherche sur les arcanes en Outreterre. La présence de Hargard au côté de l'expédition suffit à dégager une aura protectrice suffisante pour veiller au bon déroulement des opérations. Depuis ce jour, le mage et le guerrier se voyaient régulièrement et échangeaient quelques mots.

En fin de compte, Andorhal se lia d'amitié avec Hargard. Pas aussi abouti qu'avec Garld, mais le soutien de ses amis lui avait réussi à faire oublier ce terrible passage en Norfendre. Le sourire du paladin revint peu à peu. Un soir, dans une taverne fréquenté pour ses bières savoureuses, les trois amis se saoulèrent à ne plus savoir quoi dire. Malgré l'apparence très militaire que donnait Hargard au premier abord, lorsqu'il s'agissait d'être en compagnie d'amis il savait faire la fête. Là, Hargard balbutia à travers son interminable hoquet :
" Ca m'rapel le soir, hips, où j'étais dans l'Norfendre 'vec des compagnons, on avait foutu une flanquée à ces zombies, hips, et on a fait l'fête jusqu'au matin ! " Garld demanda davantage de détail :
- A vraiment ? Les avez combattu où ces imbéciles sans cervelles, hips ?
- Ba euh...J'crois l'commandant nous avaient foutu à la Couronne de Glace. Ce salopiau nous avait forcé à y aller, hips, parce qu'on avait pas nettoyé sa tente. On s'est bien marré au final, hips ! T'aurais du voir la tête des soldats quand y ont débarqués là bas, hips...
Andorhal qui riait bêtement se rappela, inconsciemment. Il se figea, de marbre, avant de se laisser tomber au sol, ivre mort.

Garld l'avait ramené dans sa demeure. Encore étourdi par les vapeurs de l'alcool, il ne comprenait ce qu'il s'était passé. Andorhal assez tenace à l'alcool n'était pas le genre de type à se laisser tomber comme un simple ivrogne. Les jours qui suivirent furent étranges. Andorhal ne parlait à personne, comme à son retour. Il nia toute aide de Garld et s'en revint à faire la tournée des tavernes qu'il trouvait sur son chemin. Encapuchonné et drapé d'une grande robe, il se baladait incognito à travers la ville. Les passants l'esquivaient juste. Il titubait en récitant des chansons paillardes, bouteille à la main. Il traversa le quartier des mages. Dans une petite ruelle se tenait une taverne au nom réputé : " L'agneau assassiné." Cet endroit s'était fondé une très mauvaise réputation depuis que l'on avait suspecté la pratique de démonologie ou même de nécromancie dans les sous-sols. Seul des gens louches y venaient sans jamais y rester très longtemps. D'ailleurs, mis à par le barman qui lavait frénétiquement un verre et un gnome lisant un livre sur la magie noire, l'endroit sentait la vacuité.
" Hep ! Une bière l'empoté, " s'écria Andorhal. Le tavernier racla sa gorge, haussa un sourcil puis servi Andorhal comme il se devait sans prononcer une parole. Le paladin enchaina les bières. Voilà plus d'une heure qu'il buvait. Affalé sur le comptoir, la bave pendent de sa bouche, il hoquetait de façon rythmée. Un bruit apaisant retint. Une femme svelte et grande s'approchait de lui, entourée d'une aura maléfique. Elle s'assit à ses côtés et lui caressa le bras. Andorhal leva les yeux et grogna. Elle persistait et lui rendit un sourire sadique. Il s'écroula par terre, sa vision était trouble. " Hééééé, tu m'veux quoi ? Si tu m'retouche je te refais ta face, t'a bien pigé ? " Marmonna Andorhal. Il retira son accoutrement où il révéla son armure. Fébrilement il se releva et brandit son inséparable marteau. Le gnome s'enfui rapidement.
" - Oh, alors comme ça tu veux joué mon mignon ? L'être maléfique écarta légèrement les jambes et prit une pose pour le moins sexy. Alors viens, je t'attends.
- Tu m'provoque ? Tu va périr en enfer dans c'cas, renchérit Andorhal. "
En guise de réponse elle lui mima un baiser. Enragé, il fonça tête baissé. Agilement, elle esquiva l'attaque pour le laisser s'écraser contre le comptoir. Andorhal saigna du nez et jura milles insultes. Avant qu'il n'est pu le temps de se retourner, la femme lui planta une dague dans son bras gauche. Andorhal laissa échapper un râle.
" Rien ne sers de lutter paladin. Je sais que ta colère est grande et ton supplice encore plus mais soit donc raisonnable. " Elle passa sa langue sur ses lèvres avant de lui prendre les cheveux et de cogner sauvagement contre une chaise. " Oh que oui, cette elfe, tu pense toujours à elle n'est-ce pas ? C'est sûr, un choc comme le tien doit être abominable. Tuez sa meilleure amie...Quel gâchis. Mais tu sais tout n'est pas perdu, tu peux encore la revoir ! "
Andorhal rampait sur le sol en direction de la sortie. Il s'était fait suffisamment humilié. Ces paroles restèrent gravées dans sa mémoire. Blessé mais convaincu, il n'allait pas en resté là.

Il se remit rapidement sur pieds. Avec les diverses plantes médicinales et l'aide d'un prêtre, il retrouva sa vigueur. Il n'avait toujours pas revu Garld, mais il s'en moquait. Il voulait tout simplement se venger. Son retour fut pour le moins brutal. Il déchira la porte en deux, comme un simple tissu. Il hurla et s'imprégna d'une aura lumineuse incroyable. Il attendait, les yeux remplis de haines. La démoniste apparu enfin, en riant :
- Ah ! Tu as décidé de revenir ? L'idée de voir ton amie te serait-elle venu à l'esprit. Même si il ne doit rester que ses ossement je suis sûr qu'il te sera facile de la ressusciter n'est-ce pas ? Après tout ce n'est qu'un vulgaire serment, mmm ? Et puis, je suis sûre que tu ferai un excellent acolyte à mes côtés. L'ombre gagnera toujours.
- Trêve de bavardage mégère...Viens donc te battre, si tu en a les trippes. Tu parle beaucoup pour ne rien dire.
- Tes désirs seront accomplis jeune homme...
Elle concentra un voile d'ombre qui imbiba les murs de la pièce. Andorhal chargea tel un lion enragé sur la femme en brandissant son marteau qui l'a fit renverser. Il frappa comme un dégénéré, ne retenant pas sa force. La démoniste feignit la mort. Alors qu'il recula épuisé, recouvert de sueur, l'ombre dégagé par la sorcière se rétracta sur lui et le brula terriblement. Il s'effondra. Le vide s'échappa de sa bouche. Sa respiration fut bloquée quelques secondes, il suffoquait. La femme se releva sans trop de difficulté. Elle déchira le reste de ses vêtements en lambeaux. Elle était quasiment nue mais sans aucune pudeur s'éclaffa :
" - Tu ne peux rien contre mon pouvoir. Réfléchis bien, choisis-tu la mort douloureuse au prix de ne jamais la revoir ou bien choisis-tu la voie de la raison ?
- Je...vais te...te...tuer !
- Regarde toi, tu n'arrive même pas à te relever, que la lumière est faible ! "
Elle accentua le supplice en envoyant un trait d'ombre qui le toucha de plein fouet.
"- Rends toi à l'évidence !
- D'accord, j'accepte... Je reconnais...la faiblesse...de la lumière
- Voilà qui est sage. A présent si tu es si fort qu'on le prétend, relève toi et suis moi. "
Il fallu plus deux minutes à Andorhal pour être stable sur ses deux jambes. Il s'accoudait au mur tout en marchant. Ils empruntèrent les escaliers d'une cave sombre cachée sous un tapis de la grande salle. Le couloir étroit donnait une impression d'étouffement. La faible lumière des torches réduisaient la visibilité. Une fois s'être habitué à l'obscurité, Andorhal distingua des gravures sur les murs représentant des scènes mortuaire et diverses incantation démoniaques. Andorhal avait mal au genoux tellement la descente était longue. Arrivé en bas, une grande salle s'offrait à eux. La femme lui désigna un coin où s'y trouvait un lit, une petite bougie et une pile de livres conséquentes : "
- C'est ici que tu passera tes jours et tes nuits, tant que tu n'aura pas maîtrisé parfaitement la magie de l'ombre, tu restera en ma possession. Est-ce clair ?
- Oui...très clair
- Tout d'abord, il te faudra enrichir ta culture. Choisis ta voie entre la démonologie et la nécromancie. De toute façon, en ces lieux nous pratiquons aussi bien l'art mortuaire que démoniaque. Etant démoniste, si tu choisis la nécromancie il te faudra redoubler d'effort et apprendre aussi par toi même. Pour la suite, nous aviserons..."
Elle pivota et fit dos à Andorhal. Avant de gravir l'escalier tortueux elle s'exclama :
" - Une dernière chose...Dorénavant, je tu m'appellera maîtresse.
- Mmm...Qu'il en soit ainsi. "




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Andorhal, Maître des Déchus
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